Que célèbrent les Juifs pour Roch Hachana ? Quel est le sens biblique de cette fête ? Pourquoi dit-on que Roch Hachana célèbre les souvenirs ?
Avec la mélodie envoûtante du psaume Si je t'oublie Jérusalem, mêlons-nous aux pèlerins de Roch Hachana.
Le Seigneur parla à Moïse en disant :
— Parle aux fils d’Israël et dis-leur :
— Au septième mois, le premier jour du mois sera pour vous un shabbat, un rappel avec trompettes résonnantes, et il sera appelé saint. Vous ne ferez aucune œuvre servile et vous offrirez au Seigneur un holocauste.
Chaque année, un jeudi et un vendredi du mois de septembre, les Juifs du monde entier célèbrent Roch Hachana, qui signifie littéralement : « tête (donc : commencement) de l'année ».
Le « septième mois » religieux, fin des récoltes d'été et début des labours dans la Bible, correspond donc au premier mois « civil » pour le judaïsme.
En fait, Roch Hachana se veut l'anniversaire de la création du monde, datée par le judaïsme (à partir des indices chronologiques de la Bible) du 6 octobre moins 3761 ! L'idée de compter à partir de la création du monde est apparue au IVème siècle pour se démarquer du comput chrétien qui commence bien sûr à partir de Jésus.
Cette fête du Nouvel An a acquis une grande importance dans la tradition juive. Les chrétiens, eux, commencent leur année liturgique avec l'Avent...
C’est une grande fête, marquée par le souvenir.
Les Juifs font mémoire de la création du monde.
Pour bien commencer l’année, on se rappelle que le monde a lui aussi eu un commencement et qu’il est bon de se retourner vers Celui qui l’a amené à l’être.
Le deuxième est plus délicat car l'année à venir est en jeu : Dieu se souvient de l’année écoulée et fixe le sort de chacun pour celle qui s'annonce. Mais il reste encore un sursis pour ceux qui auraient commis de mauvaises actions dans l’année passée — plutôt bienvenu ! — : ils ont 10 jours pour demander pardon à ceux à qui ils ont fait du tort. Tout sera définitivement scellé au jour du grand pardon, Yom Kippour (littéralement: « Jour de propitiation » ou, donc : "Jour du Pardon").
Cette journée est donc marquée par le repentir (nous on voulait commencer avec un truc plus marrant, mais bon, on ne choisit pas toujours...).
Enfin, Israël fait mémoire du sacrifice d’Isaac, ou plutôt — comme aiment dire les rabbins — de la « Ligature d'Isaac » ou Aqeda.
Le croyant rappelle à Dieu le moment béni où Il arrêta le bras d’Abraham qui allait lui sacrifier son fils. Le croyant invite Dieu à se souvenir de Sa miséricorde et du serment qu’Il fit à Abraham en faveur de sa descendance : « Et seront bénies en ta descendance toutes les nations de la terre. »
Cette journée de mémoire est une journée de dialogue entre le croyant et son Dieu : on se souvient des merveilles, des erreurs, on se rappelle les promesses faites l’un à l’autre.
👉 Cette mémoire devient le socle des promesses de l’année qui s’ouvre.
Puisque Roch Hachana nous parle de la mémoire, pourquoi se priver de cette phrase de l'écrivain Brésilien Paulo Coelho ? Tirée de son Manuel du guerrier de la lumière paru en 1997, il ouvre notre réflexion sur l'importance personnelle du souvenir :
« Emporte dans ta mémoire, pour le reste de ton existence, les choses positives qui ont surgi au milieu des difficultés. Elles seront une preuve de tes capacités et te redonneront confiance devant tous les obstacles. »
Paulo Coelho, Manuel du guerrier de la lumière, HarperCollins, New-York, 1997.
Le dimanche à 15h découvrez un passage des Écritures et les œuvres de stars d’hier et d’aujourd’hui qu’elles ont inspirées. Cinéma, musique, peinture et littérature : il y en a pour tous les goûts. C’est gratuit et sans publicité.
Vous allez adorer. Allez lire une newsletter.
L’Occitanie, ses vallons chauds, sa bonne cuisine et l’accent chantonnant de ses habitants. C’est au cœur de cette région du Sud, dans un village médiéval tout simplement sublime qu’est nichée l’abbaye de Lagrasse.
Si vous voulez rencontrer ces chanoines, vivre un temps de retraite et découvrir la méditation chrétienne, l'abbaye de Lagrasse est peut-être a place to be.
Ancienne bâtisse bénédictine datant du 8ème siècle, elle est désormais habitée par les chanoines de Saint Augustin. Les chants grégoriens et les magnifiques polyphonies liturgiques y bercent les offices.